Le match de boxe devait opposer le champion d’Afrique des poids moyens avec son challenger. Le combat fut organisé dans le pays du champion. Toute sa famille était présente : son père, sa femme. Tout le pays était derrière lui et attendait une victoire certaine, vu son palmarès élogieux.
Mais son adversaire était un redoutable combattant, un gaucher doué d’un punch meurtrier. A la 4e reprise, d’un uppercut foudroyant, il envoya le champion au tapis. Tous les spectateurs étaient médusés de voir leur champion couché, inerte, KO. La colère grondait dans les tribunes. C’était l’humiliation suprême ! Le champion mis KO, chez lui, dans son pays, devant ses admirateurs, son père, sa femme, ses enfants. C’en était trop.
Au bout de quelques secondes, le champion avait recouvré ses esprits. Il se leva et marcha droit vers son adversaire. Contre toute attente, il lui fit une accolade et le félicita pour sa victoire.
C’est ce jour-là que j’ai compris pourquoi on appelle la boxe le noble art.